Pourquoi shooter des Graff ?
Alors je dirais que cela vient de mon enfance.
Ayant grandit en banlieue Parisienne, j’ai plus marché sur le bitume que sur le sable et la terre, mes yeux ont vu plus d’immeubles que d’arbres, de fenêtres que de fleurs, de gris que de couleurs…
Très vite, mes pas se sont orientés vers les terrains vagues, les friches, bref vers ces espaces offrant un brin de verdure, ceux où la nature essaye de reprendre ses droits, offrant à l’enfant du bitume une aire de jeux, un jardin.
C’est derrières les palissades et les barrières que ces jardins ont vu les murs prendre de la couleurs et des formes autres que celles des parpaings.
De loin, c’est la couleur, qui m’a attirée comme l’abeilles vers la fleur, puis de près c’est un sens qui m’est apparut, puis le blaze de celui qui veut Etre au milieu de tout cet anonymat, on y trouve des messages, de l’esthétisme, et de plus près, de la matière, de l’abstrait, des formes…
Souvent effacés, éphémères, j’essaye d’en garder la trace, la preuve que dans cette grisaille, des âmes ont tenté de nous offrir autre chose. Mon objectif : leur rendre hommage, les mettre en valeur, les remercier même si souvent, trop souvent, ils doivent se cacher afin de continuer à se montrer…
Si vous reconnaissez un graffeur, un crew, faites le moi savoir afin que j’ajoute le lien vers leurs réseaux.

